COMMUNIQUÉ
ITALIE, SUISSE : LES CROISES LICENCIENT !
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Le 28 janvier 2011, le tribunal cantonal du Valais (Suisse) a rejeté le recours présenté par Valentin Abgottspon, professeur du cycle d’orientation et président de la section valaisane de la Libre pensée (Freidenker Vereinigung der Schweiz), contre son licenciement immédiat et sans traitement pour avoir déposé un crucifix de la classe de l’école publique où il enseignait.
Le 8 février 2011, le procureur général de la Cour de Cassation italienne a proposé le rejet du recours de Luigi Tosti contre la décision du Conseil Supérieur de la Magistrature de le licencier de sa fonction de juge. Luigi Tosti avait refusé de continuer à juger sous un crucifix. La procédure employée contre Valentin Abgottspon, qui ne perçoit depuis plus de trois mois que des indemnités de chômage, n’avait été jusqu’alors employée que contre les auteurs de crimes sexuels. Elle a été prononcée par l’exécutif cantonal à l’unanimité ! Ce jugement a été prononcé malgré l’avis de droit d’un constitutionnaliste reconnu.
Les méthodes des hommes du Vatican n’ont pas changé : dès qu’ils en ont la possibilité, ils reviennent à la brutalité des pratiques inquisitoriales pour défendre un territoire qu’ils estiment le leur, n’hésitant pas pour ce faire à broyer les individus.
Le juge Luigi Tosti a déclaré à cette occasion : « Je suis un citoyen italien qui a passé un concours pour travailler comme magistrat dans un tribunal laïque et non dans un tribunal de l’Inquisition ou une Cour ecclésiastique. » Le juge Tosti déjà blanchi au pénal où il était aussi poursuivi, continue son combat, tout comme Valentin Abgottspon qui reçoit des soutiens qui vont bien au-delà des seuls libres
penseurs.
La Fédération Nationale de la Libre Pensée (France) renouvèle son soutien à Luigi Tosti et assure Valentin Abgottspon de sa complète solidarité. Elle se déclare prête à mener aux côtés des libres penseurs suisses et italiens, mais aussi des syndicats de fonctionnaires attachés à la liberté absolue de conscience, toutes les démarches nécessaires.
Non à l’ingérence de l’Église catholique dans les affaires publiques !
Pour la séparation des Églises et des États !
Paris, le 21 février 2011