Défendre la Raison pour défendre la liberté de la presse
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Nous avons tenu les lecteurs de la Raison au courant des difficultés que nous rencontrions, non pas pour la rédaction de notre mensuel, mais dans la diffusion de celui-ci.
Le premier problème découle de la transformation de « la poste ». D’entreprise étatique –rappelez-vous il y avait même un Ministère des PTT – nous sommes arrivés à une société privée, ouverte à la concurrence.
Or cette transformation juridique et de caractère économique, a eu comme effet direct une modification totale du mode de gestion, dont le personnel a subi le premier effet. Mais administrativement et comptablement, l’entreprise est maintenant sectorisée et chaque secteur doit s’équilibrer, on met ainsi un terme à la péréquation qui était l’originalité de la Poste française et avait pour objectif de rendre accessible l’information et l’échange de courrier à tous au moindre coût.
Dans ces conditions, ce qu’on appelle la presse sociale et d’opinion verra, après l’accord SCHWARTZ, le tarif postal privilégié qu’était le sien, remis en cause, nous paierons plein pot.
Le second problème, plus récent, vient de la transformation des NMPP (Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne créées par les coopératives) et de sa gestion comme une entreprise à but lucratif.
Rappelons qu’au lendemain de la guerre la coopérative avait été mise en place pour faciliter la diffusion de la presse, y compris la presse d’opinion. Celle-ci était considérée comme un élément de formation et de transfert de connaissances concourant à la citoyenneté donc, directement, à l’expression démocratique.
Il en résultait que la péréquation des charges facilitait la diffusion des journaux ou revues non commercialisés (dans le sens appel à la publicité) par transfert des revenus venant de la presse à grand tirage.
Comme pour la Poste, compte tenu des difficultés financières et nonobstant l’aide de l’Etat (affectée pour l’essentiel aux quotidiens), la gestion se fait à partir de l’équilibre de chaque secteur.
Dans ce cadre, la presse d’opinion, comme notre mensuel « la Raison », se trouve confronté à de nouvelles charges qui remettent en cause notre présence dans les kiosques.
Nous avons fait connaitre notre désaccord, mais la majorité des éditeurs a suivi le rapport MEDDLING.
Nous avons sollicité la directrice de PRESSTALIS (nouvelle appellation des NMPP). Cette dernière nous a reçus et a déclaré comprendre notre situation, elle entend faire étudier la question, malgré une déclaration d’autosatisfaction des coopérateurs dominants (représentant la grande presse commerciale).
Nous renouvelons notre appel et sollicitons nos lecteurs pour qu’ils fassent connaître leur soutien à la campagne de pétition que nous avons initiée en direction de Presstalis.
Et, par la même occasion, nous vous demandons de vous mobiliser pour obtenir des abonnements et, le cas échéant n’oubliez pas de solliciter votre kiosque habituel.
Marc BLONDEL, Président
Christian EYSCHEN, Secrétaire général